Après 15 jours en Malaisie, nous faisons déjà un petit bilan du rythme de notre voyage. Nous sommes passés vite finalement dans les différentes destinations que nous avons couvertes : 48h à Malacca, 24h à Kuala Lumpur, 4 jours à Pulau Kapas, 2 jours aux Perhentians, 2 jours à Penang. A Malacca et Kuala Lumpur nous avons logé chez l’habitant et voulions partager la vie de nos hôtes, ce qui nous a laissé peu de temps pour nous poser et travailler.
Le but de ce voyage est en effet aussi de découvrir un nouveau style de vie à travers le voyage tout en gagnant sa vie au jour le jour. Aux Kapas, la faiblesse de la connexion internet ne nous a pas permis de travailler normalement, mais aux Perhentians pour 3 € nous avons eu internet pendant 2 jours, de quoi démarrer une vraie mise à jour de ce blog et commencer à financer notre voyage ! Nous dépensons assez peu finalement : 30 € à deux par jour depuis 15 jours, ce qui respecte notre budget de 1000 € à deux par mois. Et cela représente absolument tout ce que l’on dépense. Avant de partir nous avons purgé tous les petits frais annexes que l’on avait en France ou à Singapour, et nous n’avons plus de prêt et plus d’appartement donc plus de loyer. Savoir que l’on ne dépense pas un centime de plus que ce que l’on sort de notre portefeuille chaque fois que l’on paye quelque chose est un sentiment assez sympa de maîtriser ce qui se passe dans nos finances ! En termes de rentrées d’argent, Alex a pu travailler efficacement (pour son client Villa-Finder) aux Perhentians. Cependant nous avançons assez vite de ville en ville, ce qui rend difficile de trouver un lieu où travailler dans de bonnes conditions, avec une bonne connexion internet. Pour ma part, je cherche toujours ma voie pour aussi contribuer à notre objectif d’équilibre voire de profit financier pendant cette année.
Cette année de vie nomade que nous allons vivre, certains en font un choix de vie. On les appelle les « digital nomades », parce que généralement ce sont des jobs dans le digital qui permettent d’avoir ce style de vie : web développeur, web rédacteur, traducteur… On les envie à parcourir le monde et se poser librement pour travailler. Oui, certains ont vraiment trouvé leur bonheur dans ce style de vie. Pour l’instant, cela nous plaît de penser faire cela pendant un an, mais le gros désavantage est que l’on travaille « seul ». Les missions qui permettent de travailler à distance manquent en majorité d’échanges concrets avec des collaborateurs, et par échanges concrets j’entends de vrais échanges face à face et pas sur skype de temps en temps. Alex a besoin de ce genre d’échanges qui le font progresser et lui permettent de brainstormer sur ses idées. Moi je ne sais pas encore si c’est indispensable à mon bonheur au travail. Mais ce qui est sûr c’est que cela ne convient pas à tout le monde, sans cela il y aurait beaucoup plus de développeurs web sur les routes. Et vous, vous êtes-vous déjà posé la question de savoir si ce style de vie vous plairait ?
Il y a aussi d’autres moyens de gagner sa vie et de voyager, qui consistent à considérer que parce que l’on a pu gagner assez d’argent avant, on peut profiter dès maintenant. Dans son livre « La Semaine de 4 heures », Timothy Ferriss incite à faire du télétravail et créer des business qui s’autosuffisent afin d’avoir des rentrées d’argent avec un minimum d’effort (l’effort il est fait avant !) et ainsi profiter de la vie jusqu’à la création d’un nouveau business autosuffisant pour prendre le relais du premier. Par business autosuffisant, on peut penser à un service web : il faut déjà avoir une idée, la tester, développer le site web, le promouvoir, et une fois que l’on a des clients réguliers, on a des rentrées d’argent. Un autre exemple est aussi l’écriture d’un livre : cela demande une grande énergie pour le produire, mais une fois fini il rapporte de l’argent. C’est ce que fait Timothy Ferriss, et même si son style n’est pas forcément très humble, je ne peux que vous recommander ce livre qui ouvre des portes sur un style de vie alternatif où on n’économise pas en attendant une future retraite mais où on profite de la vie au présent.
N’hésitez pas à nous partager vos commentaires sur ce que ce style de vie vous inspire !
Pour aller plus loin :
Blog : Bruno Maltor offre un chouette témoignage du concept de « digital nomade » ici dans son blog http://www.votretourdumonde.com/digital-nomade/ Il est lui-même digital nomade depuis 4 ans.
Lecture : Timothy Ferriss – La
Semaine de 4 heures
J’y ai déjà réfléchi, et j’y vois 3 inconvénients pour me permettre de m’épanouir.
Le premier c’est le travail : il y a pas moyen d’être proche de la production matérielle de l’entreprise (s’il y en a une). J’aime bien les infrastructures donc j’aime bien pouvoir admirer ce à quoi j’ai participé pas loin de chez moi, même si au final tout ce que je fais c’est sur PC.
Aussi, j’ai 0 compétence en informatique, développement et entrepreneuriat, du coup j’arrive même pas à imaginer le boulot que ça serait … héhé, un peu bloquant 😉
Le deuxième c’est comme vous dites l’environnement de travail où on est toujours tout seul.
Le troisième c’est le même que le deuxième, mais son pendant personnel. Si tous les amis font ça, on les vois jamais. (Hein c’est quand que vous rentrez ? 😉
Voilà, vous ça commence à vous séduire ou y a toujours les petits problèmes dont vous parlez dans l’article qui vous bloquent ?
On ne sait pas encore trop si on tiendrait des années comme cela ! J’aimerais bien trouver une activité qui me permette de travailler à distance comme Alex, ça pourrait fonctionner alors. Je ne sais pas encore quoi, je cherche !
Mais oui les amis et la famille, vous nous manquez ! alors peut-être qu’on peut alterner entre périodes de voyage et périodes un peu plus posées en France… 🙂
Concernant le travail en lui-même, je suis d’accord que surtout pour un ingénieur c’est valorisant de voir ce que l’on a produit. Mais le dessin c’est typiquement un moyen qui marche aussi pour gagner sa vie tout en travaillant de n’importe où 😉