Varanasi - 27 janvier au 8 février 2017

Une chambre d’hôtel à Paris en 2012, je suis rentrée de la journée annuelle de mon entreprise, il est tard, mais j’allume la télévision pendant que je me prépare à aller au lit. Il y a un documentaire sur Arte que je le laisse en fond sonore pour m’endormir. Mais mon regard est attiré par les couleurs et les images à l’écran. C’est un documentaire sur Varanasi en Inde – aussi connue sous le nom de Bénarès, ville sacrée hindoue où le Gange coule et où des milliers de pèlerins viennent chaque jour se purifier dans ses eaux. Je suis hypnotisée.
À 600 km de Paris, Alex est dans son appartement à Nice, il fait du développement web tard dans la nuit, la télévision est allumée et il a également zappé sur le même documentaire. Cette nuit-là, nous avons tous deux eu la révélation qu’un jour, nous devrions aller à Varanasi.

Amritsar nous avait séduits par sa calme atmosphère, Delhi nous avait secoués par son chaos, Lucknow nous avait perdu dans son labyrinthe, mais Varanasi a vraiment touché nos coeurs. Marcher dans la vieille ville et le long du Gange fut comme plonger dans l’histoire d’un roman lorsqu’on l’a lu trop intensément, être immergé dans un film comme si cela était la vraie vie, être subjugué par une musique envoûtante, retrouver des souvenirs enfouis grâce à l’odeur d’un parfum qui nous rappelle quelque chose.

C’est difficile d’expliquer le sentiment de voir tous les gens se laver dans le Gange, le fleuve le plus pollué du monde, mais qui avait l’air tellement bleu sous le soleil. Les crémations en plein air, les odeurs de cendres brûlantes et les vaches vagabondes, les palais abandonnés, construits sur les rives à l’époque des maharajas… Varanasi est un lieu où la vie rencontre la mort, toutes deux sous leurs formes les plus pures. Les rives (ghats) sont couvertes de marches de pierre où les Hindous prient, se baignent dans le fleuve pour purifier leur esprit, lavent leurs vêtements, font du yoga, et attendent la mort. Au Manikarnika ghat, les cérémonies de crémations se font toute la journée. En errant dans la vieille ville, bien sûr, on croise brusquement le chemin d’une procession portant un cadavre enveloppé d’un linceul d’or. Être incinéré à Varanasi représente la fin de la réincarnation et l’atteinte du Nirvana.
Varanasi est l’une des villes les plus anciennes du monde et on dit que le feu des crémations n’y a jamais été éteint depuis des milliers d’années. Dans les rues de la vieille ville où nous avons séjourné, les vaches sont partout, recevant l’affection des passants et laissant leur bouse au milieu du trottoir. Ces senteurs et ces couleurs nous enivrent et nous font voyager… encore plus loin.

Assurément, tout comme son feu sacré, le souvenir de Varanasi ne s’éteindra jamais dans nos esprits.

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Nous avons tellement aimé Varanasi que nous y somme srestés deux semaines, dans un hotel au bord du Gange (Alka Hotel). On vous recommande vraiment de rester dans un hôtel comme celui-ci car c’est juste magique de voir défiler la vie sur les rives toute la journée. Sans oublier les levers et couchers de soleil !

5 thoughts on “Varanasi - 27 janvier au 8 février 2017

    1. Merci Pascal ! A vrai dire on met maintenant des liens vers Booking.com sur les hôtels qu’on a bien aimé pour participer à leur programme d’affiliation. Pour chaque voyageur qui réserve son hôtel après avoir cliqué sur ce lien, Booking.com nous reverse une commission (qui n’impacte pas le prix payé par celui qui réserve).

    1. Merci beaucoup Philo !! Dis donc tu as fait un bel itinéraire en Inde et au Bangladesh ! On voulait passer par le Bangladesh mais finalement cela faisait un trop gros détour… Une prochaine fois j’espère !

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